Le ChâteauLatour-Martillac

L'histoire

Le Château Latour-Martillac a été nommé ainsi en référence à la tour érigée dans la cour d’honneur du château, vestige d’un ancien fortin bâti au XIIe siècle. Ce sont d’ailleurs les pierres de ce fortin qui ont servi à construire le château actuel au XVIIIe siècle. Cette croupe graveleuse créatrice de grands vins blancs séduit en 1871 le négociant Édouard Kressmann. Mais c’est son fils Alfred qui l’achète en 1930. Il le rebaptise Latour-Martillac, pour éviter de le confondre avec le célèbre Château Latour, dans le Médoc. Il restructure ensuite ce vignoble en Pessac-Léognan, ajoutant par exemple des cabernets sauvignons aux merlots déjà présents. Petit à petit, au fil des générations, il continue son expansion jusqu’à atteindre presque 30 hectares. Ce sont aujourd’hui Tristan et Loïc, les petits-enfants d’Édouard, qui en assurent la direction générale. D’autres variétés ont été implantées et ils façonnent des cuvées authentiques grâce aux conseils des meilleurs consultants œnologues du bordelais.

La philosophie

Cela fait plusieurs années que l’équipe de la propriété a décidé de faire évoluer ses pratiques culturales pour travailler dans le respect de l’environnement. Un cheminement qui les a emmenés à obtenir le label HVE 3 en 2020. Dans les faits, cela signifie qu’ils ont mis en place un ensemble de bonnes pratiques favorisant la biodiversité. Ils ont réduit les intrants phytosanitaires, opèrent une gestion raisonnée des ressources en eau et se sont engagés dans une certification Bee Friendly. Cette dernière vise à protéger les abeilles en milieu agricole en supprimant les nuisances sur les insectes pollinisateurs et en maintenant un écosystème de qualité. Ils ont ainsi installé une cinquantaine de ruches au sein de leur vignoble. Un nouveau chai de construction a également été construit et équipé en phase avec les enjeux environnementaux.

La production

Le vignoble est divisé en deux entités distinctes. Une croupe riche en graves domine le plateau de Martillac. Ces sols pauvres et drainants offrent les conditions idéales à l’épanouissement de la vigne, notamment pour le Cabernet Sauvignon et le Petit Verdot qui ont besoin de chaleur pour mûrir. Lorsque l’on se rapproche de la Garonne, les graves sont toujours présentes, mais laissent place à un profil argilo-calcaire. Ici, ce sont le Merlot, le Sauvignon Blanc et le Sémillon qui se développent à merveille. Les cépages blancs sont récoltés manuellement par tries successives et arrivent aux chais dans des cagettes. Ils sont pressés lentement, fermentés en barriques et élevés sur lies. Les rouges sont aussi vendangés à la main. Les grappes sont éraflées et les jus fermentés en cuves inox. Ils effectuent des vinifications parcellaires pour préserver les personnalités de chaque terroir.

L'appellation

Créée en 1987, Pessac-Léognan fait figure de petite nouvelle dans le paysage des grandes appellations d’origine contrôlée. Cependant, elle jouit d’une réputation prestigieuse depuis des siècles. Elle s’étend désormais sur 1 973 hectares de superficie. Elle se situe au sud de Bordeaux, la capitale mondiale du vin. Autour des communes de Pessac et de Léognan, elle combine tous les crus classés des Graves. Ses sols proposent une formidable diversité géologique. Ils oscillent entre galets, graviers de différentes tailles, cailloux, limons, argiles, sables et calcaires. Le climat océanique, qui alterne entre hivers doux et étés chaleureux, bénéficie de l’influence de la Garonne. Fait assez rare pour être évoqué, l’appellation évolue dans un environnement urbain qui la protège des gelées printanières. Son encépagement fait la part belle aux variétés phares du bordelais : le Merlot, le Cabernet Sauvignon, le Cabernet Franc, le Sauvignon Blanc, le Sémillon et le Sauvignon Gris. Sa production est vouée majoritairement aux vins rouges, avec une petite proportion de blancs.