Des vestiges attestent que, depuis le VIe siècle avant notre ère, des hommes façonnaient de leurs mains les paysages de Bandol en implantant des vignobles étagés en restanques (terrasses). Des murets, édifiés en pierres sèches, permettent de retenir la terre et l’eau indispensables à la vigne sur ces coteaux peu fertiles. C’est dans les années 1930, et ce grâce à la volonté de quelques vignerons de s’engager dans la voie de la qualité, que le Bandol va obtenir ses lettres de noblesse. Suite à un grand travail de sélection variétale, des études de terroirs, l’alliance des pratiques ancestrales aux techniques modernes, les vignerons de Bandol vont enfin récolter le fruit de leurs efforts.

Nous découvrons ici une cuvée qui fait place à un Mourvèdre majoritaire avec son côté épicé, souligné par des Grenache et Cinsault frais et charnus. Sa fermentation courte lui confère toute la légèreté attendue pour un Bandol actuel.

L'aire de l'appellation bandol, adossée à un vaste amphithéâtre de collines, s'étend sur huit communes (Bandol, Le Beausset, La Cadière-d'Azur, Le Castellet, Évenos, Ollioules, Saint-Cyr-sur-Mer et Sanary) aux portes de Toulon. Dans ce contexte géographique, l'association d'un climat chaud à influence maritime et d'un sol squelettique à influence calcaire a offert au mourvèdre, cépage exigeant, sa niche écologique. Les vins issus de ce terroir aiment à se faire attendre avant de dévoiler leur secret. Grands seigneurs de bandol, les vins rouges, puissants et charpentés, sont de longue garde. Les rosés occupent une place croissante, tandis que les blancs constituent une production plus confidentielle.